Plusieurs sujets font le menu de l’édition de lundi des quotidiens parmi lesquels la politique dont l’intérêt se nourrit de la perspective des prochaines élections locales.
Selon le quotidien L’AS, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant les partis de la mouvance présidentielle, "se réarme" en perspective notamment des "batailles locales de Dakar".
Le journal semble souligner l’enjeu politique représenté par le contrôle de la capitale sénégalaise à l’occasion de ces échéances électorales dont la date précise reste à déterminer, la majorité et l’opposition ne parvenant pas encore à un consensus à ce sujet.
"La grande coalition présidentielle est prête au combat à huit voire neuf mois des élections locales. Consciente de l’enjeu que représente Dakar dans le cadre des batailles politiques, Benno Bokk Yaakaar se réarme et mobilise ses troupes", souligne L’As.
"Il est prévu, d’ailleurs, d’installer un cadre départemental de concertation, de coordination et de suivi des activités de BBY, chargé de proposer un programme d’activités politique pour la gestion de Dakar", précise ce journal.
Kritik’ note aussi que le camp présidentiel est "en ordre de bataille", en particulier ses ténors qui "affûtent leurs armes. Même si les jeunes cadres de l’APR dénoncent une mascarade politique de quelques ténors, le noyau est tellement représentatif que sa crédibilité ne souffre aucun doute", tranche le même journal.
Il ajoute : "Entre chefs de départements siégeant au Conseil des ministres et directeurs généraux en pleine fonction, c’est un maillon fort du camp présidentiel qui est monté au créneau pour afficher et assumer sa mission politique".
Walfquotidien considère malgré tout que Dakar, "ville la plus stratégique du point de vue politique et symbolique", constitue "le ventre mou du +Macky+", c’est-à-dire du camp du pouvoir.
Paradoxalement, juge Walfquotidien, "la capitale sénégalaise est le talon d’Achille de Macky (Sall), même si les responsables de Benno Bokk Yaakaar affirment qu’ils ont remporté la quasi-totalité des élections".
Et comme pour ajouter à la vulnérabilité supposée du camp du pouvoir à Dakar, Le Quotidien fait remarquer que "la bataille Diouf Sarr/Amadou Bâ reprend", en allusion au combat pour le leadership de la capitale que se mènent l’actuel ministre de la Santé et de l’Action sociale et l’ancien ministre de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères.
Le journal rapporte que le séminaire tenu ce week-end par BBY à l’initiative de Abdoulaye Diouf Sarr "s’est mal terminé puisque des jeunes estampillés proches de Amadou Bâ se sont opposés à ce qu’ils ont qualifié d’+intronisation+ du maire de Yoff comme patron de Dakar, en l’absence de leur leader".
Vox Populi trouve dans ce contexte une bonne occasion de parler des prochaines élections locales dont la date reste à être déterminée, précisément en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.
"Si nous en sommes à un troisième report, c’est à cause des exigences pour un audit du fichier électoral et une évaluation du processus électoral", déclare Benoit Sambou, chargé des élections à l’APR, dans des déclarations relayées par Vox Populi. Il note que par conséquent l’opposition est rattrapée sur ce sujet "par ses propres turpitudes".
La politique fait également la une du quotidien L’Observateur. "L’intrigue politique", affiche ainsi ce journal au sujet des relations entre le président Macky Sall et son ancienne Première ministre Aminata Touré.
"Aucun contact" avec cette dernière depuis son limogeage de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE), indique le journal, selon lequel Aminata Touré mijote quelque chose.
"Elle passerait ses journées à faire des rencontres à gauche à droite. Des syndicalistes, des intellectuels, des femmes de groupements, des jeunes, des politiciens, des religieux, des leaders d’opinion, des sportifs...."
"Bref, des acteurs qui s’occupent d’activités économiques et sociales et qui pourraient, le moment venu, lui être d’un grand renfort", écrit L’Observateur.
Suffisant pour que le quotidien voit en Macky Sall "un président seul", alors même qu’il est appelé à "trouver des solutions" pour la relance économique, l’emploi, entre autres problématiques.
"Va-t-il, pour cela, procéder à un remaniement ministériel, dans un avenir proche ?", se demande le journal, qui recueille à ce sujet plusieurs avis, dont celui d’un politologue. Ce dernier d’affirmer : "Il faut un gouvernement resserré, recentré et taillé sur-mesure pour des réalisations concrètes".
D’autant que malgré l’annonce d’une réorientation budgétaire de 450 milliards de francs CFA pour l’emploi des jeunes, il ne manque pas de sceptiques, à l’image de l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) Abdou Salam Sall.
"Le président ne finance pas des projets mais des idées de projets", déclare-t-il dans des propos rapportés par Tribune, avant d’ajouter : "Les gens prendront les crédits et ne vont jamais les rembourser. Il faut que l’on soit sérieux".
Pour le reste, une affaire de faux médicaments récemment saisis à Dakar tient en haleine un certain nombre de quotidiens à l’image de Sud Quotidien affichant à ce sujet : ’’Entre nébuleuse et impairs’’.
Selon le journal, deux institutions publiques se trouvent ’’à couteaux tirés’’ dans cette affaire, la douane et la Direction de la pharmacie et du médicament qui ’’se rejettent la...faute’’.
Toujours est-il que le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr se veut sans équivoque et avertit les protagonistes : ’’Quiconque est mêlé à cette affaire fera l’objet de poursuites’’.
BK/ASG
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